Comme chaque année à la même époque, je vous emmène en montagne, car mon besoin d'ambiance hivernale au moment des fêtes me pousse toujours vers les cimes. Cette fois, j'ai même pu y séjourner, dans un charmant petit hotel...avec chemninée et bois à volonté...., entre copains..un vrai bonheur! Pas de neige, mais le froid était bien là !
Destination Kosma, village de Koinouria, région du Parnona, que vous ne manquerez pas de traverser si, en allant à Gytheio, vous avez choisi un itinéraire vert. Il n'y a pas de lacets à proprement parler, mais pas mal de virages. Cependant, la route est en bon état et praticable. Jusqu'à Léonidio, on longe toute la côte et chaque virage révèle un nouveau paysage, plein de surprise et d'émerveillement.
L'itinéraire est le suivant:
Nafplio-Astros-Léonidio-Kosma
Un trajet d'environ 2h30 si on ne s'arrête nulle part; ce qui n'a pas été notre cas, bien entendu!
Premier arrêt à Léonidio:
On est accueillis par les champs de cultures qui font la richesse des Tsakoniens, habitants de la région de Léonidio, descendants des Doriens, dont ils ont conservé un dialecte; Une vaste plaine verdoyante s'étend jusqu'à la mer.
La ville est bordée d'un côté par des falaises rougeoyantes, et de l'autre par le lit d'une rivière, sec depuis bien longtemps. Léonidio n'a de prime abord, aucun charme particulier si ce n'est celui d'être authentique, et de vivre à un rythme tranquille, sans se soucier de plaire aux touristes, tout en restant hospitalière. En s'enfonçant dans les rues qui montent (non, non, il ne s'agit pas d'escalade! en pente douce) on découvre le vieux Léonidio, avec plusieurs placettes où déguster un bon café grec.
Il y a à peine une dizaine d'années on avait du mal à trouver un hotel (il y en avait un, au dessus d'une taverne, assez bruyant et embaumant la côte d'agneau); aujourd'hui, en allant vers Plaka (le bord de mer de Léonidio) on a un peu plus de choix: hotels de charme en pierre, studios à louer...
Si vous êtes dans la région au moment des fêtes de Pâques, ne manquez pas le lâcher de ces minis mongolfières colorées dans lesquelles on place des bougies, tradition propre de la ville...unique en Grèce!
Deuxième arrêt Le Monastère d'Elonas
Un site impressionant! Un monastère tout blanc, accroché dans la falaise, qui recèle une icône de grande valeur (elle aurait été peinte par St Luc). Depuis le vol de l'icône (restituée peu après), il y a quelques années, le Monastère est devenu célèbre dans la Grèce entière; malheureusement, les soeurs qui l'habitent ont été tenues pour responsables et depuis, elles évitent tout contact avec les visiteurs. Vous verrez en arrivant dans l'enceinte du Monastère, une pancarte qui indique la présence de la police....ceci explique celà.
On accède au monastère par un long escalier qui serpente le long de la roche...avec des points de vue à couper le souffle (si les escaliers n'y sont pas parvenu avant :-)
Devant les cellules, plantes et jardinières rappelent les courettes bien entretenues des maisons grecques
Mosaïque en noir et blanc pour l'entrée de l'église
et porte sculptée
A l'intérieur, l'or de nombreux encensoirs, sans doute offerts par les fidèles surprend pour une aussi petite église. (les photos y sont en principe, interdites)
A défaut du sourire des soeurs, l'hospitalité légendaire des monastères se trouvent là...
....dans un bol de loukoums!
Arrivée à Kosma:
La place et ses platanes sont le centre névralgique du village,
autour desquels s'organisent les cafés, restaurants et deux sympatiques boutiques. Un potier et un petit magasin de confitures et petits gateaux, faits avec les produits régionaux par la douce Panaghiota
Le Xenona (hotel de charme) Selinountas
où nous avons passé trois jours à cooconer au coin du feu
avec un tas de bois à disposition
TZITZINA (POLYDROSSO)
Depuis Kosma, on peut facilement se rendre dans les villages alentours du Parnona.
Une petite excursion à Tzitzina (appelée officiellement Polydrosso) nous a valu une belle peur: la route goudronnée au départ de Kosma, se transforme en piste périlleuse sur les 10 ou 15 derniers kilomètres, avec des hornières et des plaques de glaces par endroits......en été, je suppose que c'est faisable sans danger. Mais à cette époque de l'année, mieux vaut passer par Géraki (direction Sparte).
Ce village complètement abandonné en hiver (les seules personnes que nous avons croisées étaient des touristes Grecs qui séjournaient dans un Xenona réputé de la région, le Pritaneion) ne manque pas de charme. Il revit, d'après ce que l'on nous en a dit, en été avec les gens de Sparte qui y possèdent de nombreuses maisons.
Ce qui m'a agréablement surpris, c'est la quantité de pancarte désignant des itinéraires de randonnées (avec différents degrés de difficultés et temps estimés de la randonnée) au départ du village...pas si courant en Grèce.
Après deux jours de farniente, il était temps de rentrer.....
Pour le retour sur Nauplie, deux arrêts :
Vers Tyro
A Tyro (en entier, le village s'appelle Tyrosapouneika), un bord de mer qui arrive jusqu'à la route, une plage de galets et quelques restos de poisson...je ne sais pas pourquoi, ce village qui n'a rien de particulier à priori, m'a toujours plu...Dans la partie haute du village (au dessus de la route), de nombreux étrangers ont restauré de vieilles maisons.
Dans la partie basse, en bord de mer, on trouve des locations et quelques studios ou chambres à louer en été. Pour ceux qui aiment la Grèce d'il y a vingt ans...
A Astros
La vieille ville de Astros perchée sur une colline en demi cercle, domine une grande plage de sable fin battue par les vents. Elle s'est beaucoup développée au cours de ces dernières dix années, et le bord de mer est plein de nouvelles constructions (à louer ou à vendre...avis aux amateurs de villégiature). Une grande rue piétonne relie désormais le centre à la plage. C'est juste à sa charnière que nous nous avons fait un dernier arrêt, pour y déjeuner.
Cette jolie taverne de poisson, existe depuis de nombreuses années et on y mange toujours aussi bien. En été, une petite cour avec vue sur la mer; en hiver, la courette est fermée et on peut aussi manger au coin du feu dans la salle.
Ainsi s'achève un itinéraire d'hiver, entre mer et montagne.